
Pensiez-vous que j’allais rater l’occasion d’afficher en Une l’un de mes artiste Country préféré ? La sortie de son nouvel album me donne une occasion inespérée de le faire à quelques mois de la fermeture du magazine... A noter qu’en 2008, en lançant ‘‘Made in USA mag’’, ce fut déjà Dierks Bentley qui se trouvait en Une.
Cette présence s’imposait pour une bonne raison : la première (et dernière...) fois un concert de la star en France ! Dierks Bentley n’avait que quatre albums derrière lui (en seulement cinq ans de carrière) quand il nous fit l’honneur de participer à ce qui était à l’époque le plus grand festival Country français : le Country Rendez-Vous de Craponne-sur-Arzon (Haute Loire). Que de chemin parcouru depuis !...
Aujourd’hui, selon mes informations engager Dierks Bentley et son groupe pour un concert vous fera sortir votre chéquier pour une fourchette allant de 500 à 750.000 dollars !).
Outre ma rencontre, durant sa conférence de Presse, avec un artiste simple, sympathique et abordable ; les festivaliers purent constater, le soir même sur scène, que Dierks Bentley n’avait pas usurpé son succès.
DIERKS BENTLEY
Broken Branches ***
Capitol Records Nashville - 13 juin
Onzième album studio depuis 2001.
1. Cold Beer Can (avec Stephen Wilson Jr) - 2. Jesus Loves Me - 3. She Hates Me - 4. Something Worth Fixing - 5. Standing In The Sun - 6. Well Well Whiskey - 7. Broken Branches (avec John Anderson et Riley Green) - 8. Off The Map - 9. Never You (avec Miranda Lambert) - 10. For As Long As I Can Remember - 11. Don’t Cry For Me (en gras les titres co-écrits par Dierks)
Sur les onze titres de l’album, seuls quatre ont été co-écrits par Dierks Bentley. Pour les sept restants, l’artiste affirme avoir écouté pas moins de 4.000 titres.
« J’ai creusé plus profondément que jamais au sein de la communauté des auteurs-compositeurs de Nashville. Mon désir était de trouver « les marginaux oubliés qui disent quelque chose d’un peu bizarre et décalé ».


Dès les premières mesures du duo ‘‘Cold Beer Can’’ qui ouvre l’album ; on reconnait la signature rythmique de Dierks Bentley qui emprunte au passage pas mal au groupe U2. La voix de basse superbe de Stephen Wilson Jr* magnifie encore plus le titre et lui apporte une profondeur supplémentaire. Sans aucun doute un des ‘‘morceaux-phare’’ de l’album (je vous invite aussi à visionner la vidéo qui en a été tirée). Sur ‘‘Jesus Loves Me’’ on retrouve le coté Gospel et cette rythmique une fois encore ensorcelante. Dierks Bentley qui possède un sens de l’humour assez débridé aime glisser un morceau amusant dans ses albums ce sera le cas avec ‘‘She Hates me’’ (et sur la vidéo hilarante qui va de paire). ‘‘Something Worth Fixing’ est une balade plus neutre. ‘‘Standing In The Sun’’ est une jolie chanson d’amour. ‘‘Well Well Wiskey’’ est un Bluegrass-Rock (si l’appellation existe ?) qui balance sévère. Sur ‘‘Broken Branches’’, Dierks partage le micro avec une légende : John Anderon et un artiste en devenir : Riley Green. ‘‘Off The Map’’ est une balade tranquille et sans prétention. Dierks Bentley est d’abord et avant tout un grand fan de Bluegrass il nous le prouve une fois encore avec ‘‘Never You’’, titre qu’il partage avec Miranda Lambert. ‘‘For As Long As I Can Remember’’ plonge dans des souvenirs (autobiographiques ?) et ‘‘Don’t Cry For Me’’ clôt tout en douceur un bien bel album ; largement à la hauteur du talent qu’on lui connait !
Au sujet de ce onzième album studio Dierks Bentley a résumé ce qu’il en pensait par cette étonnante déclaration :
Cet album représente ce que la Country est pour moi : un groupe de gens et de chansons qui sont ensemble d’une façon imparfaite, individuelle et même parfois un peu ‘‘foireuse’’. Ils ne sont qu’un tas de branches cassées sur un seul arbre.»
* : dont je vous invite à (ré)écouter l’unique, mais magnifique album ‘‘Son Of Dad’’ chroniqué dans notre numéro 99.
Je ne peux achever cette rubrique sans vous recommander trois de ce que je considère comme ses meilleurs albums :
Numéro 1 absolu : ‘‘Riser’’ sorti en 2014 un pur chef-d’œuvre et pour moi, de loin son meilleur. Un album durant lequel il devient père et perd le sien. Il en ressort des chansons absolument extraordinaires comme : ‘‘I Hold On’’ (sa plus belle chanson), ‘‘Riser’’, ‘‘Bourbon in Kentucky’’ (pour n’en citer que trois...). ‘‘Up On The Ridge’’ (2011) vous prouvera si nécessaire (?) que le Bluegrass est bien loin d’être une musique de péquenauds ringards’’. Black (2016) contient là encore, une belle brochette de superbes chansons ‘‘Black’’, ‘‘Different For Girls’’ ou encore ‘‘Somewhere on a Beach’’. Pour finir, sur l’album ‘‘The Mountain’’ (2018) pas d’autre choix pour vous (je vous mets le couteau sous la gorge) que celui d’écouter ‘‘Burning Man’’, titre qu’il partage avec les Brothers Osborne... Une tuerie !!!
A noter qu’après bientôt 20 ans de carrière Dierks est écouté chaque mois par plus de 6,5 millions de fans Sur Spotify ! Deux chiffres qui ne peuvent s’expliquer que par un mot : talent.