Bothers Osborne

C'est mon plus récent coup de coeur pour une duo masculin constitué de deux frères TJ et John Osborne puisque dès le numéro 58 (mars/avril 2018) je les installe en Une du magazine.

Finalement, il m’aura donc fallu deux albums pour vraiment m’emballer sur ce duo de frangins, même si, à relire la chronique de ‘‘Pawn Shop*’’, leur premier album paru début 2016, j’avais déjà apprécié puisque je la titrais : ‘‘Un album qui fleure bon l’authenticité de futurs grands ?...’’

Je pense que le basculement s’était déjà fait à l’écoute de l’excellent single ‘‘It ain’t My Fault’’, et ‘‘Shoot Me Straight’’, leur nouveau single à paraitre sur leur second album avait définitivement enfoncé le clou.

Si je devais résumer aussi brièvement que possible (pas vraiment ma spécialité !), je dirais que Brothers Osborne c’est la parfaite union entre une voix d’exception (T.J.) et une guitare au top (John).

Mais bon dieu, d’où sortent ces gars là !?!... Du Maryland, un des plus petits états des USA (mais aussi l’un des plus densément peuplés avec près de 6 millions d’habitants) situé dans le Nord-Est, à un jet de pierre (ou deux ?) de Washington DC. Rares sont ceux à connaitre sa capitale : Annapolis, et peut être un peu plus (?) sa plus grande ville : Baltimore.

 

Au milieu des années 2000, bien conscients que ce n’est pas là qu’ils feront carrière dans la musique, les deux frères sautent dans leur vieux pick-up truck direction Nashville, Tennessee. Ils signeront rapidement un contrat de publication avec une filiale de la Warner avant qu’EMI Nashville ne leur fasse une proposition plus intéressante.

A l’occasion de la sortie de leur nouvel album les Brothers Osborne ont pas mal communiqué dans la presse et sur les stations radio Country. Voila un résumé de l’essentiel de leurs déclarations :

« Quand on annonce que nous sommes du Maryland, la réponse est toujours la même : je ne savais pas qu’il y avait de la Country Music là bas ». S’amuse John Osborne.

Et quand on lui demande les raisons qui ont fait que l’enregistrement de l’album s’est effectué à Port Saint Joe, Floride ; il répond : « Nous avons sauté dans un bus juste après un concert et dès que nous avons débarqué notre matériel, le bus est parti et à partir de cet instant c’est vraiment comme si nous avions cessé de réfléchir. Quand vous êtes dans la création, votre esprit peut devenir votre pire ennemi. Vous passez votre vie à vous entraîner et entrer dans le détail mais quand vient le moment des décisions créatives, plus vous réfléchissez plus cela impacte négativement votre travail. C’est pourquoi nous sommes parti en Floride, pour être loin de toutes les choses qui auraient pu nous distraire et nous avons simplement profité.»

 

Son frère T.J. ajoute : «Quand je quitte un studio à Nashville, je re- tourne à une vie normale mais le lendemain, je suis de retour et je dois mettre en marche l’étrange partie créative de mon cerveau. Et ces deux parties de votre cerveau sont vraiment différentes et mettre sur ‘‘marche’’ et sur ‘‘arrêt’’ en permanence n’est pas facile. Alors être capable de quitter la ville et être quelque part où on peut rester concentré nous permet de se perdre dans la musique. C’était vraiment super d’être dans ce lieu pour enregistrer et quand, comme d’habitude la tension montait de temps en temps, çà ne faisait pas de mal de sortir faire un petit tour sur la plage. Cétait vraiment relaxant surtout pour des gars qui comme nous avons grandis au bord de l’océan dans une petite ville de pêcheurs. C’est uniquement là que nous avons vécus avant notre déârt pour Nashville. C’est là que nous nous sommes fait les dents en jouant de la musique. Nous entrions dans les bars et jouions un set ou deux ici et là »

Si on leur pose la question de savoir ce qui les a fait partir pour Nashville, c’est John, l’ainé des deux frères, qui prend le relais :

«Notre plus importante influence venait de nos parents : ils s’asseyaient dehors dans le jardin et chantaient des chansons. Nous les avons vu composer et c’était bien avant l’arrivée des ordinateurs pour les enregister. C’était une maison vraiment musicale et se fut une partie de notre vie en grandissant. Quand nous avons décidé de nous lancer dans la chanson profession- nellement, ce ne fut pas un problème pour eux. Ce fut une grande chance pour nous !»

Que pensez-vous de cette page ? Notez-la !

Évaluation: 0 étoile
0 vote